Passer à l’électrique, c’est bien. Le faire correctement, c’est essentiel. Ce guide synthétise tout ce qu’il faut savoir pour l’installation réussie d’une borne de recharge, chez vous comme en entreprise : choix de puissance, conformité, coûts réalistes, aides disponibles et déroulé d’un chantier IRVE. Objectif : une solution sûre, calibrée à votre usage, qui charge sans prise de tête et sans surcoût caché, dans les règles de l’art.
Installation d’une borne de recharge à domicile : normes, puissance, sécurité
À domicile, la clé est d’adapter la puissance à votre usage et au chargeur embarqué du véhicule. En monophasé, une wallbox 7,4 kW couvre la majorité des besoins quotidiens. En triphasé, 11 à 22 kW ont du sens si votre voiture l’accepte et si votre abonnement suit. On veille à un circuit dédié, des protections dimensionnées et un différentiel adapté — ce n’est pas un luxe, c’est la règle. La série NF C 15-100-7-722 impose notamment un circuit dédié IRVE et une protection différentielle de type A ou F en monophasé, ou solutions équivalentes en triphasé, le tout dimensionné selon la borne.
En copropriété, le “droit à la prise” simplifie la vie : propriétaire comme locataire peuvent demander l’installation sur leur place, à leurs frais, sauf motif sérieux d’opposition (projet collectif en cours, impossibilité technique, etc.). En pratique, on dépose un dossier auprès du syndic ; l’énergie est comptabilisée pour refacturer la consommation. Des solutions d’infrastructure collective existent aussi, plus évolutives et souvent plus économiques à long terme pour l’immeuble.
Côté budget, un particulier peut tabler, pour une borne de recharge à domicile posée par un installateur IRVE, sur un ordre de grandeur 1 500 à 2 500 € TTC (matériel + protections + pose), souvent 1 000 à 2 000 € TTC après crédit d’impôt si éligible. Les écarts viennent du cheminement de câble, du perçage, du type de borne et des ajustements au tableau.
Bonne nouvelle fiscale : en 2025, l’installation d’une borne pilotable en résidence principale ou secondaire ouvre droit à un crédit d’impôt de 75 % plafonné à 500 € par point de charge, sous conditions et facture par une entreprise.
Borne de recharge en entreprise : obligations 2025 et choix techniques
Pour les sites non résidentiels existants dotés de plus de 20 places et occupés par des entreprises de plus de 250 salariés (seuils financiers précisés), la réglementation impose depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 un minimum d’un point de charge, puis un point supplémentaire par tranche de 20 emplacements, dont au moins un accessible PMR. Le texte distingue aussi pré-équipement et bornes installées pour les bâtiments neufs ou rénovés (dès 10 places), avec des taux de pré-équipement et des puissances minimales (PIRVE). C’est la base pour dimensionner un projet sans contre-sens.
Concrètement, le dimensionnement se règle au profil d’usage : salariés longue durée, flotte métier à rotation, visiteurs, ou ouverture au public. Le pilotage de charge et la supervision (répartition de puissance, accès badge/RFID, suivi OCPP) évitent de faire exploser l’abonnement et sécurisent la disponibilité. À l’échelle d’un parking, on pense “mix” : quelques points 22 kW pour la rotation, majoritairement du AC 7–11 kW pour le quotidien, éventuellement du DC sur des besoins métiers.
Côté qualification, la pose d’IRVE > 3,7 kW doit être réalisée par une entreprise qualifiée IRVE (Qualifelec ou équivalent) — c’est obligatoire et contrôlable. Les niveaux de qualification s’alignent sur les puissances (AC, communicantes, DC). Pour un maître d’ouvrage, c’est une garantie de compétence et d’assurabilité.
Pour les aides, le programme Advenir, piloté par l’Avere-France via les CEE, finance différents cas (entreprises, parkings ouverts au public, résidentiel collectif…). Le budget 2025 et les barèmes (taux + plafonds selon cas, ex. professionnels de l’auto, stations-services indépendantes, etc.) sont publiés et mis à jour sur le site officiel. Avant toute décision, un tour par la page “Montants d’aides par type de prime” permet d’optimiser le montage.

Coûts d’installation d’une borne de recharge : à quoi s’attendre ?
À domicile, nous l’avons dit, il faut compter environ 1 500–2 500 € TTC posé, avec des cas plus économiques en installation simple, et des hausses si tranchées, longueurs de câble ou renforcement du tableau. Le crédit d’impôt peut lisser la note.
En entreprise, ce n’est pas la borne qui coûte, c’est l’infrastructure autour. Sur un scénario “simple” (cheminements courts, TGBT adéquat, pas de génie civil lourd), comptez 2 000 à 4 000 € HT par point. Si l’on doit renforcer l’arrivée, modifier le TGBT, créer des longues tranchées, mettre des protections de choc, ou si la supervision est avancée, l’enveloppe grimpe vite à 8 000–10 000 € HT par point, parfois plus sur du DC. Ces ordres de grandeur sont cohérents avec les retours de terrain de la filière.
Déroulé d’une installation avec un électricien IRVE
Tout part d’une visite technique : relevé de puissance disponible, trajet de câble, emplacement de la borne, contraintes d’étanchéité et de protection mécanique, qualité de la prise de terre, réseau local s’il y a supervision. Vous recevez un devis détaillé précisant matériel, protections, percements, remise en état, durée de pose, mise en service.
Le jour J, on sécurise le chantier, on tire les lignes, on protège au tableau avec les bons calibres et différentiels, on fixe la borne sur support adapté, on réalise les tests (mesures d’isolement, déclenchement différentiel, vérif. liaison équipotentielle). La mise en service inclut le paramétrage (puissance max, délestage, app mobile, badges). Un PV d’essais et, en pro, une intégration à la supervision bouclent l’affaire.
Ensuite vient l’exploitation : suivi conso, badges, rapports, mises à jour firmware. En site tertiaire, un contrat de maintenance préventive évite l’arrêt impromptu un lundi matin quand tout le monde branche en même temps.
FAQ express : les questions qu’on nous pose
Prise renforcée ou wallbox ?
La prise renforcée peut dépanner, mais la wallbox est plus sûre et plus rapide, avec pilotage et protections adaptées, conforme à l’esprit de la NF C 15-100-7-722.
7,4 kW ou 22 kW ? Le vrai juge de paix, c’est le chargeur embarqué du véhicule et votre abonnement. Beaucoup d’usages quotidiens sont couverts en 7–11 kW ; le 22 kW est utile si votre voiture et votre réseau l’acceptent.
Combien de temps pour une nuit de charge ?
Batterie ~50 kWh + wallbox 7,4 kW : ~6–7 h pour 0→100 % théorique. En pratique, on recharge plutôt entre 20 et 80 %.
Quelles obligations en entreprise en 2025 ?
AU-delà de 20 places sur des sites non résidentiels détenus et occupés par des entreprises de plus de 250 salariés, il faut impérativement 1 borne, puis +1 par tranche de 20 places, dont 1 PMR. Pour le neuf / rénovations importantes, des règles de pré-équipement s’appliquent dès 10 places.
Qui a le droit d’installer ?
Un installateur qualifié IRVE. Demandez la qualification (Qualifelec/AFNOR) de votre installateur, vérifiez l’adéquation au niveau de puissance.
Quelles aides mobiliser ?
Crédit d’impôt pour les particuliers en 2025 et primes Advenir selon les cas (entreprises, parkings ouverts au public, résidentiel collectif).
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